Un mouvement de femmes musulmanes : 'Aisyiyah

par Prof. BAROROH BARIED
traduction de Farida SOEMARGONO

Baried Baroroh. Un mouvement de femmes musulmanes : 'Aisyiyah. In: Archipel. Volume 13, 1977. pp. 129-135.

"La femme est le pilier de l'Etat,

Si elle a des qualités, l'Etat sera préservé,

Si elle est mauvaise, l'Etat sera anéanti".

Le domaine d'action de 'Aisyiyah est concentré sur les classes moyennes et populaires. Une grande partie de ses membres habitent les villages, les hameaux les plus reculés, aussi les transmissions de directives sont-elles parfois assez longues. Cette action pour apporter le progrès dans les villages et la société rurale est en accord avec les programmes d'Enseignement et de Formation religieuse (P2A) et d'Enseignement ménager (Pendidikan Kesejahteraan Keluarga) qui constitue un programme spécial en dix points : 1. Relations inter familiales. 2. Education des enfants. 3. Nutrition. 4. Habillement. 5. Hygiène de la maison. 6. Santé morale et physique. 7. Economie ménagère. 8. Organisation du ménage. 9. Sécurité matérielle et spirituelle. 10. Planification. Dans ce programme, la participation de 'Aisyiyah porte plus spécialement sur les points 6 et 9.

Les efforts et les initiatives de 'Aisyiyah sont connus à l'extérieur grâce à la collaboration, qui existe depuis 1972, avec The League of Women Voters (Overseas Education Fund) sise à Washington. Depuis lors, 'Aisyiyah en reçoit des invitations et participe à des séminaires traitant de la façon dont il faut diriger les organisations. En 1974, avec les suggestions et l'aide financière de cet organisme, a pu être publié un ouvrage intitulé : "Guide des Jardins d'enfants de Aisyiyah Bustanu'l-Atfal" (Buku tuntunan Taman kanak-kanak 'Aisyiyah Bustaniïl-Atfal). Au cours de ces dernières années, la colloboration a encore été renforcée et en 1975, a eu lieu en Indonésie, un stage de formation des cadres de 'Aisyiyah. Ce recyclage a touché l'association du sommet à la base.

'Aisyiyah est prête à participer à toutes les formes de coopération, mais sans renoncer pour autant à son principe fondamental qui est la propagation de la foi en vue de faire progresser les femmes indoné siennes et de faire en sorte qu'elles prennent conscience du rôle de la religion et du rôle des organisations dans la vie sociale.